Nous accueillons aujourd’hui Olivier Jouvray dans Des Gones en Strip. Il est à l’origine et est président des Rues de Lyon, une collection de bandes dessinées documentaires sur l’histoire de la ville de Lyon. À l’heure où ces lignes sont écrites, 82 numéros sont sortis. L’objectif est de passer en revue les deux mille ans d’histoire de la ville de Lyon.

Comme pour chaque épisode, Flore nous dresse le portrait Traboule de notre invité.

 

FLORE : Imaginons que nous ayons rendez-vous avec Olivier Jouvray à la pizzeria le comptoir à pâtons, c'est-à-dire la meilleure de Lyon, dixit Olivier. Je dois vous avouer que j’ai un peu d’appréhension, car dans le milieu on dit d’Olivier qu’il est le chef de la mafia Jouvray, spécialisée en trafic de B.D. Il nous faut mener l’enquête pour savoir si ce surnom est justifié… 

 

Les Jouvray, tout d’abord, sont infiltrés partout dans la bande dessinée (n’a-t-on pas d’ailleurs accueilli Virginie, sa femme, dès le second épisode de ce podcast ?) et ils rassemblent leur clan dans un lieu secret appelé atelier KCS. Récemment, on a même essayé de nous faire croire que ce local est un ciné-club ! La blague ! Nous savons bien que derrière la façade les hommes et les femmes de main s’activent pour répandre dans toute la ville un drôle de magazine appelé « Les Rues de Lyon », édité par un collectif d’auteurs lyonnais, lequel est présidé, nous y voilà, par Olivier Jouvray, CQFD. Voilà pourquoi on le surnomme le parrain de la bande dessinée lyonnaise. Pour cette raison, et aussi en partie parce que nous n’avons pas encore eu le temps de finir de lire le menu, qu’il nous a déjà annoncé qu’il considère « Lyon comme la véritable capitale de la B.D. mondiale », je cite ses mots.

 

Avec tout ça, on n’ose plus regarder dans les yeux cet homme barbu et imposant, on tremble en commandant notre pizza hawaïenne en espérant ne pas commettre un crime, et on se dit qu’Olivier doit être un homme qui aime le pouvoir par-dessus tout. D’ailleurs, il adore enseigner l’art du scénario aux étudiants d’Emile Cohl, il excelle en bande dessinée biographique (précipitez-vous pour lire, si ce n’est déjà fait, sa bande dessinée sur Bob Denard), et pour couronner le tout, il a créé un feuilleton B.D. sur Instagram qui donne plein de supers astuces pour bien cuisiner… Attendez, c’est bizarre, il est où le lien entre tout ça ? Et si on arrêtait de rêvasser un instant et qu’on l’écoutait plutôt parler, histoire d’entendre ce qu’il a envie de nous raconter sur l’esprit collectif par exemple et les formes coopératives… Il semblerait qu’on ait fait fausse route, car dis-moi, cher Olivier, est-ce la quête du pouvoir qui guide tes pas, ou n’est-ce pas plutôt, bien au contraire, la passion de la transmission des histoires ?

« On me charge de ce surnom de parrain de la bande dessinée lyonnaise »

 

 

OLIVIER : C'est les deux en même temps. J'assume complètement la quête du pouvoir, mais pas un pouvoir personnel. Je ne trouve ça pas très marrant. C'est la quête d'un pouvoir collectif. C'est un peu dans cette idée qu'on a construit depuis quinze ans l'écosystème de la bande dessinée lyonnaise. Je ne suis pas tout seul, même si on me charge de ce surnom de parrain de la bande dessinée lyonnaise. Mais ça, c'est Raphaël Ruffier, qui était à l'époque rédacteur chef du magazine Lyon Capitale, qui avait fait un article et qui m'avait baptisé comme ça. Il avait baptisé mon frère l'inquisiteur de la bande dessinée lyonnaise. Autant dire que c'était une petite blague personnelle. Et effectivement, c'est resté. Ça m'a fait rire parce que on surnommait mon grand-père Le parrain. Donc, comme quoi il y a une filiation. L'idée, c'était plutôt de se dire qu'à Lyon on a été nombreux à travailler pour essayer de faire en sorte qu’on ait à notre disposition, collectivement, des outils pour faire ce qu'on veut. Le milieu de la bande dessinée est un milieu où c'est difficile de faire carrière, de gagner sa vie correctement, on le sait. Je n'annonce rien de nouveau, mais justement, on essaye de développer des nouvelles manières de faire notre métier. On s'est rendu compte que de le faire à plusieurs dans des ateliers, dans des associations, pour monter des projets collectifs, c'était beaucoup plus rigolo.


Effectivement je suis directeur de l’association les Rues de Lyon. Président oui, mais je n’ai pas plus de pouvoir que quelqu’un d’autre. Mais par contre, il en faut bien un qui ira en prison si jamais il y a un problème. Je me dévoue dans mon grand sens du sacrifice. Il y a quand même deux ou trois anarchistes dans l'association qui refusent de voter à chaque fois pour m’élire président, puis deux ou trois qui, pour m'emmerder, votent contre, histoire que je les regarde d'un œil noir et qu’ils se rappellent qui est le parrain.

BENJAMIN : Le pape de la bande dessinée lyonnais, c'est aussi un surnom que te donnent tes étudiant(e)s à Emile Cohl.

 

OLIVIER : Disons que physiquement je fais un certain volume, un certain poids, j'ai une barbe, je parle fort et je parle beaucoup. Donc, forcément, dans la tradition cohlienne, on dit qu’avant d'arriver en cours avec les Jouvray -parce que je donne cours non pas tout seul, mais en binôme avec mon frère- je fais un peu peur. Alors pour l'anecdote, ça a changé. C'est-à-dire que l'année dernière, on nous a annoncé que c'est Jérôme, mon frère, qui commence à faire un peu plus peur que moi.

 

FLORE : Est ce qu'on peut faire une petite parenthèse juste pour préciser ce qu'est Emile Cohl.

 

OLIVIER : C'est une école d'art privée à Lyon, c’est une des écoles d'art les plus importantes en France puisqu'elle accueille actuellement environ 900 étudiants et plus de 120 professeur(e)s, dans des bâtiments qui font huit mille mètres carrés. C’est une grosse formation à Lyon en cinq ans, avec un diplôme qui est validé par l'Éducation nationale. Il y a un vrai diplôme de licence, qui est une formation généraliste dans toutes les formes de représentations artistiques. Donc, les étudiant(e)s touchent à la bande dessinée, aux dessins animés, à la sculpture, la peinture, la perspective, le nu... En master, il existe trois spécialisations : l'animation, le jeu vidéo, l'édition papier et multimédia. J'interviens avec mon frère en troisième année. J'interviens également en quatrième année où je donne des cours de bandes dessinées documentaires et en cinquième année, de nouveaux avec mon frère, où on fait du suivi de diplôme.

« J'ai toujours eu du mal à comprendre ce que pouvait dire engagé ou désengagé »

 

 

BENJAMIN : On va poursuivre pour apprendre à te connaître, Olivier. Quand on regarde ta bibliographie, on se rend compte qu'il y a beaucoup de bandes dessinées qui parlent de sujets engagés, de sujets historiques. Ce qui m'a amené à cette question : est-ce que la bande dessinée doit être engagée ?

 

OLIVIER : "Alors c’est une très bonne question !" C’est toujours ce qu’on dit pour avoir le temps de réfléchir. J'ai toujours eu du mal à comprendre ce que pouvait dire engagé ou désengagé, c'est-à-dire que de mon point de vue, être un artiste ou se revendiquer en tant qu'artiste, ça veut dire qu'on prend le temps de faire ce que les autres n'ont pas le temps de faire. C'est-à-dire se poser, regarder comment nos contemporains fonctionnent, comment nous-mêmes on fonctionne, comment on s'aime, comment on se déteste, comment on prend soin les uns des autres, comment on se tape dessus et d'en faire des histoires pour collectivement s'entraider. Pour comprendre un peu mieux comment le monde tourne. Disons que pour moi, les bouquins, ça sert à être un peu moins con et donc je ne vois pas comment ça peut être un processus qui n'est pas engagé. Même si c'est de la bande dessinée pour distraire, même si c'est pour faire rire ou tout ce qu'on veut, il y a toujours une forme d'engagement à essayer de tirer des histoires du réel, pour en faire des symboles, des métaphores, des enseignements, pour en faire ce qu'on veut et le transmettre à d'autres. Donc, pour moi, l'engagement, il est obligatoire. Mais peut-être que j'ai mal compris la question.

FLORE : Tu fais partie de ces scénaristes qui touchent à plein de genres différents dans la bande dessinée, et notamment rien que dans l'année 2021. Si je ne dis pas de bêtises, il y a Happy End, qui est une série jeunesse tournée vers le survivalisme post-apocalyptique. Elle raconte comment un groupe s'en sort et réinvente l'entraide quand la société ne fonctionne plus. 

 

OLIVIER : Ça reste jeunesse grand public, ça reste jeunesse adulte. On a essayé de travailler justement sur un sujet où on prend à contrepied les classiques et les clichés du post-apocalyptique pour essayer d'aller vers quelque chose de beaucoup plus réaliste. Donc, on essaie de toucher un public assez large.

 

FLORE : Je voulais également parler de Marco & Co. Dans cet album, on est vraiment sur du gag, de l'humour. Oon parle d'un jeune homme qui veut devenir étudiant en école d'art. On est dans l'intimité et dans l'humour à la Franco-Belge.

 

OLIVIER : Je travaille avec un de mes anciens étudiants d’Emile Cohl où il met à profit ses souvenirs, ses expériences et moi, de mon côté de professeur. Le but est de raconter des histoires qui touchent au milieu de l'apprentissage de l'art.

FLORE : Et puis on va parler de Bob Denard, bien sûr. Bob Denard, qu'on adore dans cette émission-là, on part carrément dans l'historique et le biopic. Et ma question est un peu plus bête que ça : toi, en tant que lecteur, est-ce que tu as un genre qui te met des papillons dans le ventre ? Est-ce que tu as une appétence naturelle pour un type de bande dessinée plutôt qu'une autre ?

 

OLIVIER : Non, pas spécialement. J'ai tendance à dire un peu tout en bande dessinée, même si j'ai depuis quelques années effectivement plus de curiosité pour la bande dessinée type reportage ou documentaire. C'est un genre qui s'est énormément développé depuis une quinzaine d'années. Je me suis rendu compte que c'était aussi une voie dans laquelle j'avais pas mal d'étudiants et d'étudiantes qui voulaient s'engager. Justement, on revient sur l'engagement. Donc je me suis un peu spécialisé dans ce type d'enseignement. C'est aussi parce que moi, je suis un frustré de mes cours d'histoire, mes cours de sciences.

 

Quand j'étais lycéen, je dormais la moitié du temps, et j'ai tendance à dire que c'est à cause des profs, comme tous les mauvais élèves. Mais en fait je n'étais pas satisfait des cours qu'on me donnait à l'époque. C'est plus tard que j'ai découvert une vraie appétence pour ces domaines-là et que la bande dessinée était une formidable occasion de me donner de bonnes occasions de me plonger dans des bouquins compliqués, des essais, de rencontrer des scientifiques, des historiens, des gens qui, comme tu disais, allaient me mettre des papillons dans le ventre. C'est-à-dire me faire découvrir des univers qui sont complètement insensés.

 

On dit souvent qu'on a un peu fait le tour de de la Terre : qu’on a tout exploré, qu’on connaît tout, qu’on a tout vu. Pour l'Espace c’est pareil : on dit qu’on a fait le tour. On s'est rendu compte que finalement, quelle que soit la planète qu'on peut visiter dans les fictions, ça ressemble à ce qu'on vit, ce qu'on voit sur Terre. Sinon, on ne peut pas y aller. Donc, on a un peu fait le tour. De mon point de vue, je pense qu'on a fait le tour un peu vite. Les scientifiques, les historiens ce sont des gens qui me rappellent qu'en regardant d'un peu plus près, en essayant de creuser un peu plus, on redécouvre des choses qui sont à chaque fois étonnantes, surprenantes et riches d'enseignements. C'est vraiment ça qui m'intéresse. Mais à part ça, sinon, je lis à peu près tout.

BENJAMIN : On peut dire que l’aboutissement de cette philosophie en tant que scénariste, ce sont la revue documentaire les Rues de Lyon ?

 

OLIVIER : L’association qu’on a créée en 2004 s'appelle L'épicerie séquentielle. Pourquoi elle s’appelle comme ça ?  Déjà épicerie parce qu'il faut qu'on assume qu’on vend des bouquins comme on vendrait des choux et des carottes. On vend des produits, des objets. Et séquentielle parce que la bande dessinée est appelée l'art séquentiel. En effet on séquence une information donc on l'a appelé comme ça. Cette association avait été créée au départ pour permettre aux auteurs et aux autrices lyonnais(es) de se rencontrer, de se connaître. Parce que ça m'est arrivé de me retrouver en festival, de sympathiser avec un voisin, découvrir qu'on était dans la même ville et de ne pas le savoir. Donc c'est un peu idiot.

 

Avec mon frère, ma belle-sœur, ma femme -encore une histoire de famille- on avait créé l’atelier KCS en 1999. On se rendait compte aussi que c'était un environnement de travail qui était plutôt stimulant. Avec plusieurs autres auteurs on s'est dit que ça serait bien d'essayer de favoriser des rencontres, des collaborations. On a commencé en organisant des soirées où on échangeait des compétences, des expériences, des souvenirs et des astuces d'auteurs. Et puis, on a choisi un QG en ville qui était un bar à la Croix-Rousse qui s'appelait le Café du bout du monde. Ce Café du bout du monde était tenu par un monsieur qui s'appelle Mathieu Diez. Il nous a accompagnés, nous a prêté les caves de son bar pour pouvoir organiser nos soirées. Il a loué les chambres de l'étage de l'établissement qu'il occupait pour faire un atelier d'auteurs de bande dessinée.

 

On a fait des mini festival dans son bar, on a fait des expositions. Et puis, bon an, mal an, Mathieu s'est associé avec la Librairie la Bande Dessinée et avec d'autres personnalités de la Croix-Rousse pour lancer le Festival de la bande dessinée de Lyon : le Lyon BD festival. C'était il y a quinze ans. Mathieu est venu nous voir à l'association en disant  : vous, les auteurs, aidez-nous à faire de ce festival, le festival dont vous rêvez. On a mis l'association en veille pour rejoindre l'organisation du Lyon BD festival.

 

Moi je me suis occupé de mettre en place la journée professionnelle. Mon frère a travaillé sur des spectacles et d'autres ont travaillé sur des expos, etc. Et puis, le festival est devenu ce qu'il est aujourd'hui pour notre plus grand bonheur. C'est un très bel événement. Autour de 2013/2014, on s'était dit que c'était le moment de réactiver l'association. On l’a réactivée, d'abord avec des soirées qu'on appelle les soirées de l'épicerie, où on profite du passage d'un auteur ou d'une autrice sur Lyon. On le fait venir dans un amphithéâtre prêté généralement par l'école Emile Cohl. On l'interview pendant une heure, une heure et demie sur son travail et sa carrière. C’est ouvert au public. On va bientôt relancer ça parce que le Covid nous a un peu freinés. Et puis on s'est dit que c'était le moment aussi de se lancer dans un projet éditorial.

« On voulait monter une maison d'édition qui n'appartiennent à personne. »

 

 

Moi je ne voulais pas créer une maison d'édition traditionnelle parce que je ne veux pas devenir éditeur. Je suis auteur et je n'ai pas envie de changer de métier. Avec les copains, on s’est dit : on ne veut pas faire de la fiction parce qu'il y en a plein les librairies. On ne veut pas faire des albums chers parce qu'il y en a plein les librairies et on veut faire une bande dessinée sur un secteur qui n'est pas occupé par l'édition traditionnelle. : l'histoire locale.

On voulait monter une association, c'est-à-dire une maison d'édition qui n'appartiennent à personne. Voilà, on bénéficie de ses fruits si on en prend soin, mais sinon, elle n'appartient à personne, déjà pas à moi. Dans l'association, on est tous bénévoles. Donc on s'occupe de la logistique, de l'impression, de la communication, de la distribution. On a une cinquantaine de points de vente à Lyon et on est rémunéré(e) que sur les livres qu'on publie. Donc, les livres, c'est un mensuel de douze pages. Chaque mois ce sont des auteurs différents, des histoires différentes : que des histoires vraies qui concernent l'histoire lyonnaise. Au lieu d'avoir 8 à 10 % de droits d'auteurs sur les bouquins qu'on publie, là, c'est un tiers du prix du livre qui revient aux auteurs, un tiers qui va aux libraires et un tiers pour l'association pour les frais de fabrication et d'envoi, puisqu'on a aussi des abonnés.

« Si tu veux gagner des sous, tu bosses. »

 

 

FLORE : C’est une distribution lyonnaise ?

 

OLIVIER : Alors, 100% Lyonnaise ou ex-Lyonnaise puisqu’on a 1200 abonné(e)s. Donc, on envoie notre revue jusqu'en Australie, au Japon et au Canada.

 

FLORE : Donc, les librairies déservies sont lyonnaises par contre on peut s’abonner de n'importe où.

 

OLIVIER : Tout à fait. Le principe, c'est que dans l'association personne n'est le chef de personne, donc personne n'a le droit d’engueuler personne. Donc quand il y a des problèmes, on les règle, on ne cherche pas à monter un tribunal ou à savoir qui est responsable, on s'en fout. On est tous bénévoles donc il n'y a pas de poste de pouvoir. Il n'y a pas de postes rémunérateurs à prendre au sein de cette structure. Si tu veux gagner des sous, tu bosses, tu fais un numéro des Rues de Lyon et tu as des revenus grâce à ça. Et comme aujourd'hui, on arrive assez facilement à vendre entre 3000 et 4000 exemplaires de chaque revue pour une dizaine de pages de bande dessinée, c'est 1€. Donc c’est devenu un vrai revenu de complément pour les auteurs locaux. On est plutôt satisfait.

 

C'est un gros travail, ce n’est pas simple à gérer. Surtout qu’on est une grosse cinquantaine dans l'association et qu'on est tous des indépendants, voire des indépendantistes. Si on est devenu artiste-auteur, ce n'est pas par hasard. C’est qu'on aime bien notre indépendance. Donc, faire travailler tout ce beau monde ensemble, en bonne relation. Ce n’est pas toujours évident. Cette stratégie qui consiste à enlever les raisons de s'engueuler, ça marche plutôt pas mal.

Écoutez notre podcast avec Olivier Jouvray

Écoutez notre podcast avec Olivier Jouvray

Vous pouvez retrouver l'intégrale de cette rencontre en podcast aux côtés de Flore Piacentino, bénévole du Lyon BD Festival, de Benjamin Laurent, fondateur du Studio Parolox, d'un(e) libraire de Lyon et d'un auteur de bande dessinée. Des Gones en Strip est un podcast en trois parties : la chronique du “portrait traboule” lance tout d’abord l’enquête sur la vie quotidienne de l’artiste, en lien avec son attachement à la ville... Elle nous conduit jusqu’à la découverte d’un extrait audio de sa bande dessinée, dans une version “lecture BLYND” portée par des comédien·ne·s et une ambiance sonore 3D. Pour en savoir plus sur l’œuvre écoutée, l’émission passe enfin la parole à un·e libraire lyonnais·e et à sa chronique “actu praline”, permettant d’échanger avec l’auteur·trice sur son travail de création.