BENJAMIN : Bonjour Virginie, pourquoi avoir eu envie de faire une bande dessinée sur Nellie Bly ?
VIRGINIE : J’aime bien inventer mes personnages quand j’écris des romans parce que ça me permet d’explorer des thèmes particuliers. Nellie Bly je l’ai rencontrée chez une libraire quand je cherchai des bouquins pour ma fille qui avait douze/treize ans. Je pense que j’avais besoin qu’elle sache qu’il y a des femmes incroyables et pas seulement sa mère, qui n’est pas si incroyable que ça finalement. Il lui fallait des modèles particuliers donc Nellie Bly a fait partie de ma bibliothèque. Je n’ai pas envisagé de faire un roman. Par contre faire une bande dessinée avec Carole Maurel pour Aurélien Ducoudray et Olivier Jalabert (mes éditeurs), bien sûr. Ça me convenait. On va dire que je ne l’aurais pas choisi toute seule pour écrire un roman parce que sa vie suffit et il suffit de lire ses articles pour voir comment elle fonctionnait. Mais une bande dessinée c’est génial parce qu’on travaille au moins à deux, parfois trois quand il y a une personne en charge de la couleur. Pour cette B.D. c’est Carole Maurel qui a fait les dessins et les couleurs, et c’était très intéressant d’avoir accès à son imaginaire.