Après des années d’analyses, d’hypothèses et d’incertitudes les experts en archéologie (les fouilles ont débuté en 1997) affirment que les preuves sont irréfutables : les objets retrouvés ainsi que l’envergure de l’épave ont mené tout droit à la piste de Barbe Noire. En effet, Claire Aubel coordinatrice des relations publiques des musées maritimes de Caroline du Nord explique que c’est vraisemblablement le seul navire aussi imposant qui circulait dans cette région et à cette époque. Petit clin d’œil à la piraterie : seul un bateau de piraterie pouvait être aussi lourdement armé. On les reconnaît bien nos chers pirates. Justement on voulait vous parler de cette histoire parce qu’on aime bien le parallèle avec notre Long John Silver préféré, lui aussi pirate à ses heures perdues.
Pour remonter un petit peu dans le temps, ce navire d'Edward Teach autrement appelé Barbe Noire, s’était échoué en 1718 sur un banc de sable aux alentours de Beaufort. Barbe Noire était un pirate redoutable qui semait le trouble dans la mer des Caraïbes et au large des côtes de l’Amérique coloniale. D’après ce qu’on sait il viendrait d’une famille aisée, parce qu’il savait lire et écrire, ce qui était plutôt rare à son époque. Il aurait combattu au sein de l’armée britannique pendant la deuxième guerre intercoloniale. Il était reconnu pour son audace, son esprit stratégique et sa soif d’aventure ce qui l'a tout bonnement mené… à la piraterie. Lorsqu’il s’installe aux Bahamas il rejoint l’équipage du capitaine Benjamin Hornigold qui deviendra son mentor. Grâce à son charisme, il arrive rapidement à diriger des équipages.
La véritable aventure commence lorsqu’il capture le navire français La Concorde en tuant une bonne partie de l’équipage. Le capitaine abandonne donc son navire le laissant aux mains d’Edward Teach. Sympa, Teach laisse au reste de l’équipage, -ceux qui sont pas encore morts-, un sloop (un type de voilier) pour qu’ils puissent partir. Chose faite il renomme le navire, on y vient… Queen Anne’s Revenge. Ça va devenir son navire chouchou puisqu’il ne va plus s’en défaire.