Pouvez-vous vous présenter ?

 

Paul : On est les MOGS. On est un groupe de hard rock de Lyon. Au sein du groupe, moi je fais la guitare et le chant. Mogs, c’est de l'argot. Ça veut dire : quelqu'un de moche, quelqu'un de bête... Mais ça veut dire aussi : une fille qui se vieillit, qui se maquille
pour avoir l'air plus vieille.

Joey : Je suis le bassiste des MOGS depuis 2019.

Félix : Chez les MOGS, je fais la batterie, les chœurs mais aussi le montage et le tournage des vidéos de BLYND. Ça me fait extrêmement bizarre d'être derrière la caméra.

 

 

Où est-ce qu’on a pu déjà vous entendre ?

 

Félix : On a sorti une première petite démo en 2017 avec deux morceaux. Ensuite un EP qui s'appel « Shout » en 2018. En 2019, il y a eu le deuxième EP « We Are The Mogs ».

Joey : J'ai intégré le groupe suite à cette sortie d'EP. Après il y a eu le confinement, et on a fait des nouveaux morceaux. Et là, on a enregistré huit nouveaux titres pour sortir le premier EP, qui devrait sortir en 2022 a priori, ou peut-être début 2023. En terme de concerts, on a commencé à rejouer aussi. On a fait quelques dates, dont une au Trokson pour la sortie du fanzine Glucose, d'ailleurs de l'ancien bassiste des MOGS, qui a fait ce fanzine formidable. D'ailleurs à l'intérieur il y a de la BD. On va jouer prochainement au Horse Field Festival. Il y aura plein de super groupes lyonnais.Est-ce que vous lisez des BD ?

Paul : Moi j'en lis un peu. L'Arabe du Futur, j'avais bien aimé. Un Monde en Pièces, c'est une BD sur les échecs. Le Mystère du Monde Quantique aussi, c'est sur la physique, sous forme de BD. Fab Caro aussi et son inoubliable Zaï Zaï Zaï Zaï.

Joey : Moi, j'ai lu pas mal des BD. Parce que ma mère travaillait dans une librairie quand j'étais ado, ça s’appelait BD Fugue Café. C'était une énorme librairie avec un bar et avec la licence IV en haut, on pouvait boire des coups et lire des BD. Souvent, il y avait des dessinateurs qui venaient donc j'ai baigné dans le milieu de la BD quand j'étais jeune. Notamment les Lanfeust. Toutes les BD un peu heroic fantasy, je les ai lues. Il y avait Donjon aussi que j'aimais bien. Puis après, en grandissant, j'ai commencé à lire des mangas aussi, et pas mal de comics.

Félix : Moi, pas vraiment. C'est marrant parce que la dernière que j'ai lue en date, c'était 2018-2019, c'était Streamliner. Pur hasard.
J'étais avec Tim en vacances et je lui ai dit : "ça serait génial que les MOGS fassent la musique là-dessus." Et il m'avait pas écouté quand j'ai dis ça.
Donc c'est une pure coïncidence.

 

 

Vous en pensez quoi de la BD audio ?

 

Joey : On a écouté du contenu déjà. Franchement c'est super.

Paul : Ouais ça rend hyper bien. En fait ce qui te met vraiment dans l'ambiance, c'est le bruitage. C'est ça qui est trop bien. On s'y croirait vraiment.

Joey : Puis, il y a des voix off, qui ambiancent l’histoire, qui t'expliquent le contexte, ou quand un personnage rentre dans une pièce, ce qu'il voit, ce qu'il ressent. C'est ça vraiment qui t'immerge dedans. Parce qu'en soit les gens, je pense qu'ils auront du mal à voir concrètement ce que c'est que de la BD Audio, à se l'imaginer. Parce qu'ils se disent : "comment ils arrivent à retranscrire juste du texte, il y a pas les images". Et du coup le travail qui est fait là-dessus, c'est là que c'est vraiment intéressant je trouve.

Félix : J’ai pas le droit de me prononcer. Je travaille pour cette société donc...

 

 

Qu’est-ce que vous êtes venus enregistrer aujourd’hui pour BLYND ?

 

Félix : On a profité de l'enregistrement de nos huit morceaux dont parlait Joey tout-à-l'heure, pour enregistrer la bande sonore de Streamliner. Dans la BD Audio Streamliner, on a intégrés des anciens sons que l’on a enregistrés, puis nos nouveaux, puis on a créé des morceaux pour l’occasion. On a aussi repris nos anciens morceaux, on les a modifiés, on les a ralentis. On a fait plein de matière, pour qu'au montage sonore, ils puissent mettre ça sur la série audio Streamliner. Je crois qu'on a fait plus de trois heures d'audio utile pour ça. Il y a eu des solos de basse seule, guitare seule, batterie seule... et des moments ensemble, des duos de chaque instrument... des sons très lents, des sons très énervés. Des petits jingles de quinze secondes, de dix secondes, de deux secondes. Plein de choses pour articuler tout ça.

Joey : C’était surtout des morceaux improvisés. On s'est dit qu’il fallait une ambiance un peu de bar. Puis, que ça monte progressivement. On avait des indications de Félix. Le but c'était vraiment de faire un maximum de contenu, le plus possible pour qu'après, ils choisissent ce qu'ils veulent.

Félix : Ça a quand même bien servi à la fois pour la BD. Puis, aussi pour nous, parce que toutes ces improvisations nous ont permis de trouver de nouveaux riffs, de nouvelles choses qui, dans le futur, vont pouvoir donner des bouts de morceaux pour nos prochaines compos.

Joey : C’est marrant comme exercice.

Félix : C’est rare d'avoir l'occasion de faire ça et c'est vraiment génial. Ça donne envie d'avoir plus de temps pour le faire. Mais bon, c'était déjà super. On y a passé une journée et demie.

Paul : On a fait ça dans le troisième arrondissement de Lyon, à la Station Mir. On s'est éclaté. C'est en sous-sol, dès que l’on pouvait on lisait un peu la BD... "Oh il y a une course et tout, ça t'inspire quoi ?" "Oh j'ai un riff en tête, venez !" On courait essayer et on échangeait les instruments aussi de temps en temps. À un moment il y avait basse/batt’ et je les entendais faire un riff, je me suis dit "oh il est super ce riff" du coup j'arrive, je prends la guitare, après je repars et puis l'inverse aussi. C'était vraiment bien !

Félix : Dans le prochain album, il y a un des morceaux qui va s'appeler Streamliner. En hommage. Eh oui ! On a oublié de le dire. Et c'est mon préféré de l'album. C'est vrai que l'image d’un streamliner, c'est pas un véhicule en tant que tel, c'est une conception de véhicule. C'est très inspirant. C'est le fait de caréner un véhicule pour qu'il fonce droit devant. C'est un peu une métaphore de la vie.

Paul : C'est un peu comme ça qu'on voyait notre musique, en mode locomotive : ça avance, ça avance, ça s'arrête pas.

Félix : Sur ce morceau on dirait un train qui avance ou une voiture de course dans le désert, ça fonce... Avec un très beau fuselage, bien aérodynamique. - C'est du kick sur tous les temps.