Replongeons-nous dans le passé. Avec Berlin sera notre tombeau tome 3, de Michel Koeniguer et Vincenzo Giordano chez Paquet, la légèreté, ce n’est pas vraiment au programme.
29 avril 1945. Les derniers membres de la division Charlemagne combattent toujours dans les ruines de Berlin, pilonnée par l’armée rouge. Soldats français ayant choisi de s’engager dans la Waffen SS, ils servent Hitler jusqu’au bout. Christian Claudel survivra-t-il au piège ou Berlin sera-t-il bel et bien son tombeau ?
Rappelons que Michel Koeniguer l’auteur de cette série, est décédé pendant la réalisation de cet album. Il avait dessiné la moitié du récit et storyboardé la seconde partie. Les éditions Paquet ont choisi de lui rendre hommage en offrant aux lecteurs la conclusion de ce récit. Ce respect et cette fidélité à un artiste mérite bien un coup de chapeau. Ils ont fait appel au dessinateur italien, Vincenzo Giordano, pour terminer le travail. C’est un excellent choix car la transition se fait très subtilement. Il prend la suite de Koeniguer et achève le récit avec discrétion. Leurs traits réalistes se fondent et le lecteur termine la terrible histoire avec une belle pudeur. Le coloriste Fabien Alquier, déjà actif sur les tomes précédents, a contribué à maintenir une ambiance cohérente. Ça nous réconforte dans la lecture. C’est donc une fin de série, pour des personnages qui sont fondamentalement des “méchants”. Ils sont ce qui s’est fait de pire en termes de collaboration avec les nazis puisqu’ils ont servi l’ennemi dans son corps d’armée le plus nuisible et le plus idéologique, sont les traîtres ultimes, et sont morts pour la défense du 3e Reich.