Cet album s’adresse aux enfants à partir de 10 ans. Du moment qu’ils ont vécu et savouré une bonne partie de balle au prisonnier à l’école, c’est bon ! Et s’ils sont déjà fans de mangas, alors vous aurez doublement bon !
Voici donc le premier tome de Banana Sioule, par Michael Sanlaville chez Glénat. Une bd qui a tout le goût d’un bon shonen manga, mais fait à la française. C’est-à-dire que vous avez une jeune héroïne talentueuse qui s’ignore. Vous avez un sport hyper intense, la Sioule. Vous avez un potentiel comique assuré par de très bons personnages secondaires. Vous avez une narration intense et un format à la japonaise.
Mais c’est fait par un Français, qui n’en est pas à ses débuts. Michael Sanlaville est en effet le co-auteur de l’excellent LastMan, avec Balak et Bastien Vivès, chez Casterman. C’était déjà du manga à la française parfaitement assumée. Mais ici, Sanlaville joue solo. Et cela fonctionne très bien. Il assume un ciblage plus jeune, mais la proposition a toutes les raisons de plaire au lectorat-cible.
Donc, de quoi qu’il s’agit ?
Hélèna est une adolescente qui vit seule avec son père dans la ferme familiale. Lui aimerait qu’elle quitte les lieux, qu’elle vive sa vie. Elle préfère rester à s’occuper de la ferme. Du moins, jusqu’à ce qu’elle et ses potes fassent la rencontre d’un petit groupe de jeune en plein entraînement de Sioule. Un sport de ballon sans limites, avec un environnement évolutif. Un sport au succès planétaire. Un sport accessible seulement par une académie hyper sélective. Un rêve que veut atteindre son nouveau pote Marco, qui va finir par motiver Hélèna à son tour.